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Au temps des grandes guerres
L'entre-deux-guerres
Après la Grande Guerre, la loi mettant en vigueur la législation civile française maintient l’ancienne règlementation sur l’école. En 1918, moins de 10% de la population alsacienne parle le français, et deux seuls personnes pratique cette langue dans notre village, à savoir le prêtre et l’instituteur.
Nos aînés racontent que les cours reprenaient en français, seul le cathéchisme se poursuivait en allemand. L’année scolaire commençait le 1er octobre et se terminait le 14 juillet. Les cours se déroulent le matin de huit heures à onze heures, et l’après midi de treize heures à seize heures. Tous les matins les éleves se rendent avec leur instituteur à l’église dès sept heures. A l’issue de l’office religieux, en rang deux par deux, ils se dirigent vers l’école après une court arrêt pour certains chez les boulangers MULLER ou KRAUTH afin d’acheter le « su-weckala » pour la récréation. En hiver les garçons les plus âgés vont à l’école dès six heures trente le matin pour allumer le poêle dont le bois se trouvait entreposé au grenier. Le nettoyage de l’école est dévolu aux élèves tous les jours après les cours, les filles étant chargées de la salle de classe et les garçons du couloir.
Toutes les matières étaient enseignées, arithmétique, histoire, géographie, dictée, rédaction, science naturelle... l’instituteur dirigeait admirablement une classe unique composée de quatre niveaux d’études différents, qui menait au certificat d’études dont le taux de réussite mérite d’être soulevé.
Durant la dernière guerre
Avant l’invasion des troupes allemandes en 1940 notre village fut entièrement évacué. Une partie des habitants, au nombre de 111, furent dirigés, après un passage d’une quinzaine de jours à Sigolsheim, dans la commune de St Barthélémy d’Agenais située dans le département du Lot et Garonne. L'effectif de notre école était au moment de l’évacuation de 38 élèves, 22 garçons et 11 filles. La maîtresse d’école, Mlle MILLION, remplaçante de M. KISTER, accompagnait ses élèves dans cet exode. Dans le sud-ouest, elle donnait ses cours en plein air à l’ombre de chataigniers, sauf les jeudis. Ses élèves étaient assis sur des bancs mais n’avaient point de tables.
Dès leur arrivée, les occupants entamment un programme de regermanissation (Rückdeutschung) et suppriment l’ancien statut scolaire. Les cours se font uniquement en allemand et tout ce qui rappelle la culture française se trouve supprimée. L’enseignement primaire débute à l’âge de 6 ans et se termine à 14 ans. M. KISTER est envoyé par l’occupant dans le pays de Bade mais son épouse reste au village. Un instituteur allemand, inféodé au régime, enseigne à Urschenheim durant les années de guerre
L'après-guerre
En septembre 1944, une ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine stipule que "la législation en vigueur dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle à la date du 16 juin 1940 est restée seule applicable et est provisoirement maintenue". Il en résulte le retour de la confessionalité des écoles, bien que cette spécificité s’applanira progressivement avec le temps et l’évolution des moeurs.
Pour la quatrième fois en soixante-quinze ans, la population doit changer de langue. Les élèves nés après 1934 ne parle pas un mot de français.
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