L’église Saint-Georges d’Urschenheim présente un contraste que sépare 750 années d’histoire. Nous y trouvons une chapelle dans le clocher, de conception romane, érigée au 12° siècle, qui diverge dans sa conception des œuvres de l’art sacré moderne réalisées, en 1952, dans le chœur et la nef de l’église.

Ce sont de véritables richesses artistiques et un patrimoine exceptionnel pour notre commune, qui ont conduit leurs classements aux monuments historiques en 1895 pour le clocher, et il y a une dizaine d’années pour les œuvres d’art sacré.

Au travers des brochures que vous pouvez consulter ci-dessous, nous retraçons l’histoire de notre église parce qu’elle mérite d’être connue, peut-être découverte pour certains, et nous remarquons qu’elle se confond souvent avec celle de ses habitants.

Les archives communales et paroissiales nous renseignent sur l’histoire de notre église qu’à compter de la fin du 18ème siècle. A cette époque, avec l’avènement de la République et l’autonomie conférée à la paroisse, les premiers écrits nous permettent la reconstitution des annales de l’église du village pour son histoire ancienne. Les notes prises par Monsieur Henri Kister, ancien instituteur et secrétaire de mairie, nous sont également d’une grande richesse. Plus récemment, les études préalables aux travaux de restauration de la chapelle menées par Monsieur Patrick Ponsot, architecte en chef des monuments historiques, et par Monsieur Jacky Koch, de l’institut national de recherches archéologiques préventives, nous apportent des réponses historiques et scientifiques importantes.

Pour la période récente, l’architecture intérieure de notre église connaît un « bouleversement » important dans les années cinquante sous l’impulsion de Monsieur l’Abbé Vetter. Les œuvres réalisées, à sa demande, par Léon Zack font de notre église une référence de l’art sacré. La toile du fond du chœur, l’antépendium de l’autel et les stèles en grès représentant Ste Odile et St Arbogast figurent aujourd’hui dans les ouvrages de référence. Mais bien au-delà des œuvres d’art sacré que vous pouvez contempler, Monsieur l’Abbé Vetter est un innovateur et un précurseur en matière liturgique. Ses conceptions de la foi chrétienne, à l’image des œuvres d’art sacré, font de lui un « prophète » dont on comprendra la pensée que bien plus tard, et peut-être même qu’un voile subsiste encore aujourd’hui sur le renouveau spirituel, loin de tout dogmatisme, qui a été l’œuvre de sa vie.

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