L'abbaye de Pairis, couvent fondé en 1136 par Ulrich, dernier descendant direct des dynasties d'Eguisheim, fut chargé du pastorat de Widensolen et d'Urschenheim. Elle fit construire à Widensolen une petite église en 1160.

De la petite chapelle construite à Urschenheim vers la fin du 12° siècle, il ne reste que la tour dont le rez-de-chaussée servait de chœur. Les habitants d'Urschenheim demandent à plusieurs reprises à devenir une paroisse autonome avec un curé qui réside chez eux.

En 1468, l'Evêché ordonne que les paroissiens d'Urschenheim ont à assister aux offices à Widensolen.

Par décret du seigneur (Evêque de Strasbourg), en date du 26 mai 1754, est nommé un vicaire pour la desserte d'Urschenheim, résidant chez Monsieur le Curé de Widensolen (par an, 25 sacs de grains, moitié froment, moitié seigle, 25 mesures de vin et 25 florins d'argent).

En 1760, l'Evêque ordonne d'ériger des fonts baptismaux à l'église d'Urschenheim pour les baptêmes, ainsi que la construction d'une sacristie (les ornements sont conservés à la tribune, le chœur est trop petit pour y placer une armoire).

Ce n'est qu'en 1802, qu'Urschenheim devient paroisse autonome avec les annexes de Muntzenheim et Durrenentzen. La chapelle datant du 12° siècle est devenue trop petite, le village compte 366 habitants et la paroisse avec les annexes 600 âmes.

Depuis des dizaines d'années, on avait constaté que le bâtiment est en mauvais état, charpente vermoulue, murs lézardés, ...

En 1836, la commune décida de construire une nouvelle église. De l'ancienne chapelle on conservera la tour, la nef sera démolie. Le premier devis se monte à 32 000 francs.

En 1895 le clocher a été classé aux monuments historiques. Son origine remonte au 12ème siècle.

En 1929 eurent lieu des travaux de remaniement des toitures de l'église et du presbytère. Un chauffage électrique a été installé dans l'église en 1931, causant d'importants dégâts aux fresques de la chapelle située sous le clocher.

En 1936, la peinture intérieure a été refaite. Les murs sont garnis de nombreuses statues achetées par les paroissiens.

Lors d'une attaque aérienne du 30 janvier 1945, la pression d'air causée par les bombes, endommage gravement les vitraux de l'église. Une réparation provisoire est alors effectuée avec du verre ordinaire.

En 1953 l'abbé VETTER entreprend une rénovation complète de l'intérieur de l'église. Léon ZACK, artiste parisien, est chargé des travaux. L'ensemble des statues furent enlevées. L'autel principal est transformé et les deux autels latéraux sont remplacés par des dalles en grès représentant Ste Odile et St Arbogast. Une toile est fixée dans le chœur, représentant l'ascension de Jésus-Christ. Les vitraux sont remplacés par des verres de différentes teintes en forme de croissant. Tout a été adopté à la liturgie moderne. Ces œuvres d’art sacré figurent aujourd’hui dans tous les ouvrages spécialisés et elles viennent même d’être inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

En 1987, eurent lieu les travaux de rénovation intérieurs et extérieurs de l'église, tout en respectant l'esprit des travaux de transformation de 1953.

En 1994, furent effectués les travaux de restauration extérieure du clocher et l'installation d'un nouveau mécanisme de l'horloge.

En 2015, le chantier de rénovation de la chapelle, classée aux monuments historiques, a rendu son lustre d'antan à cet édifice.

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