Anne BLATZ (1906 - 2006)

Madame Anne BLATZ est née à Urschenheim le 3 juillet 1906, dans le foyer de d’André VOGEL et de Marie RITZENTHALER. La maison familiale se situe dans l’actuelle rue de la 1ère Armée Française, au n°21, à côté du restaurant Baumann.

Son père exerçait la profession de menuisier ébéniste. Sa mère était sage femme. Elle avait un frère, Georges VOGEL, né en 1909 et décédé en 1975. Madame Anne BLATZ a vécu une jeunesse difficile, tout d’abord marqué par la première guerre mondiale, puis par le décès de sa mère en 1922 alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans. Elle témoigne très tôt un sens des responsabilités en élevant son frère Georges.

Le 21 avril 1933, elle unit sa destinée à Joseph BLATZ, agriculture, et originaire d’Urschenheim. Le couple s’installe au domicile paternel situé au n°20 de l’actuelle Grand’Rue. Joseph et Anne BLATZ travaillent la terre durant toute leur vie active. Comme toutes les exploitations du village ils possèdent quelques têtes de bétail et des animaux de basse-cour.

Durant le dernier conflit mondial, Madame Anne BLATZ a été évacuée à St-Barthélémy d’Agenais dans le département du Lot et Garonne où elle résida quelques mois. Elle connaîtra les difficiles moments de l’occupation allemande, puis la libération de 1945.

Son mari décède au domicile familial le 14 janvier 1982. Monsieur Joseph BLATZ a été conseiller municipal. Le couple n’a pas eu le bonheur d’avoir des enfants, mais ses neveux et nièces sont toujours restés proches d’elle.

Madame Anne BLATZ a vécu à Urschenheim jusqu’en 1992, année de son admission à la maison de retraite d’Ammerschwihr.

Depuis 1989, Madame Anne BLATZ avait connu quelques problèmes importants de santé, mais elle a traversé tous ses moments pénibles avec beaucoup de courage et d’abnégation - un véritable exemple.

Lors de mes visites à Madame Anne BLATZ à la maison de retraite d’Ammerschwihr elle me parlait toujours d’Urschenheim avec énormément de nostalgie et elle me demandait les nouvelles récentes. Ses racines restaient fortement ancrées dans le village. Elle ne passait aucune journée sans penser à Urschenheim et à ses anciens habitants. Elle me disait arpenter, plusieurs fois par jour, toutes les rues de notre commune et se remémorer les instants agréables qu’elle y a vécu. Toutes les personnes qui l’ont visité à la maison de retraite sont toujours reparties avec un message d’espoir en la vie et d’attachement à ses racines.

Le jour de ses 100 ans la municipalité avait organisé une réception en son honneur à la salle polyvalente, mais ses forces ne lui permirent plus d’y assister ; elle nous a quitté quelques jours après.

En images