Accueil | Les périodes de guerre | L'évacuation de Mai 1940
Le témoignage de Lucien SPITZ
Témoignage écrit
Le 19 mai 1940 son père attelle un cheval à la charrette - le seul cheval qui restait à la famille, l'autre ayant déjà été réquisitionné par l'armée française - et débute le long périple de l'évacuation, tout d'abord vers Sigolsheim, puis vers la commune de Saint-Barthélemy d’Agenais dans le département du Lot-et-Garonne. Lucien suit le convoi en bicyclette avec Alfred DECKERT. Son père, membre de la commission de sauvegarde, reste dans le village.
À l'entrée de Sigolsheim, les évacués se trouvent dirigés dans les différentes familles, dont celle d’Emile LITARD qui accueille la famille de Lucien SPITZ. Durant ce premier séjour dans le vignoble, des victuailles sont distribuées journellement aux personnes, charge à elles de préparer leurs repas. C'était le temps des cerises que les jeunes allaient cueillir en se baladant dans le ban communal.
Début juin, c'est l'évacuation dans le Lot-et-Garonne. Des camions militaires emmènent les évacués vers la gare de Bennwihr. Des habitants d'autres villages dont celui de Muntzenheim empruntent le même convoi. Lucien se rappelle d’un wagon rempli uniquement de bicyclettes qui se révéleront fort utiles sur place. Arrivés à Marmande des camions de l'armée et des autocars conduisent les personnes à Saint Barthélemy d’Agenais. L'accueil se fait dans la halle où des tables sont dressées et un premier repas servi.
Sa famille est hébergée dans un immeuble situé non loin de la poste en compagnie des familles SCHOENI et Emile BOLLINGER, de même que la veuve Edmond MULLER. C'est une grande maison à plusieurs étages et qui bénéficie de deux cuisines. À proximité se trouvaient les maisons de Clément HUCK et celles de François, Marcel et André MULLER. Les premiers jours, les repas sont pris dans la halle. La boulangerie GERBAUD se situe dans la même cour ; d’ailleurs, Lucien participe de temps à autre à la tournée de distribution du pain dans la campagne voisine avec le boulanger.
Son frère travaille dans la ferme POTTIER située à 2 km du village ; la plupart des hommes sont mobilisés et la main-d'oeuvre manque pour la période des récoltes. Lucien participe aux cours donnés par Mlle MILLION et le curé KUSTER sur les terrasses, côté Sud, du presbytère ; il n'y avait pas de table et uniquement des bancs.
Les jeunes d'Urschenheim se retrouvent souvent dans la ferme VETTORETTI et des liens d'amitié se tissent avec les deux filles et les deux garçons de la famille. « On les a aidés à rentrer la récolte ».
Lucien se rappelle du sermon du curé KUSTER le jour de la fête patronale de Saint-Barthélemy d’Agenais dans lequel il critiquait les bruits d'une moissonneuse qui tournait au même moment dans un champ voisin - le travail dominical étant déjà de coutume dans cette région à cette époque.
Au retour, Lucien rencontre pour la première fois les Allemands à Beaune.
Lucien s'est rendu avec sa famille en 1963 à Saint-Barthélemy d’Agenais où il a rencontré quelques personnes, dont l'épouse du boucher et sa fille.
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Le témoignage de Lucien SPITZ en vidéo
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