Témoignage écrit

Mathilde se souvient des moments difficiles vécus durant l’été 1940. Agée de 20 ans, elle rejoint le Lot et Garonne avec sa mère et sa belle sœur, Mme SCHILLINGER et les trois enfants de cette dernière. Son père est déjà décédé et son beau-frère Joseph se trouve mobilisé dans l’armée française comme bon nombre des jeunes de son âge.

Les gens de St-Barthélémy d’Agenais leur réservent un bon accueil. Elle loge avec sa famille dans une maison composée de deux grandes pièces. Elle se souvient faire les courses auprès des commerçants, ou dans les fermes à proximité du bourg, et de sa mère qui préparait le repas familial. Elle passe ses journées à garder ses trois neveux. Lors des promenades autour du village, elle a la crainte de serpents qui se trouvent dans les nombreux pâturages.

Mathilde a mal vécu ces quelques mois d’exode. C’est un déracinement pour elle. Lors du retour, elle se souvient des wagons à bestiaux dont les portes restaient ouvertes, ce qui lui permettait de balancer ses pieds à l’extérieur.

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Le témoignage de Mathilde CRAUSAZ en vidéo