Accueil | Les périodes de guerre | L'évacuation de Mai 1940
Le témoignage de Raymonde ARDILOUZE
Témoignage écrit
Raymonde est âgée de sept ans en 1940 ; ses souvenirs demeurent relativement vagues, mais quelques images restent bien imprégnées dans son esprit. « À la même époque que les Alsaciens, il y avait beaucoup de soldats à Saint-Barthélemy d'Agenais. C'est une période particulière pour les habitants du village ». C'est sa mère, secrétaire de mairie, qui accueille les évacués dans le village et les reçoit, la première fois, dans la halle. Des maisons avaient été réquisitionnées, tant pour les gens d'Urschenheim, que pour les troupes en cantonnement - le 272e régiment d'infanterie qui arrivait également de l'Est de la France.
Elle se rappelle que des personnes ne voulaient pas repartir craignant les Allemands au retour, très certainement, M. LEHRY qui sera fusillé quelques années plus tard par l'occupant en raison de son passé militaire.
Elle se souvient avoir participé aux offices religieux dominicaux et que la scolarité des plus jeunes est restée séparée. Elle se remémore des rencontres fortuites avec les jeunes Alsaciens dans la rue ou sous la halle. Les conditions de vie de l'époque sont difficiles. Le couvre-feu le soir, contraint les familles à éteindre leurs lumières de bonne heure. L'eau est cherchée aux puits - l'eau courante n’est installée à Saint-Barthélemy d'Agenais qu'en 1958. Le tout-à-l'égout n'existe pas. « On se lavait dans une cuvette. Les repas se préparent dans la cheminée au moyen de trépied et de crémaillère ». Après le départ des évacués les contacts disparaissent, mais les souvenirs restent. Les moyens de communications rudimentaires de l'époque expliquent que les contacts aient disparu d'autant plus que cinq années de guerre ont suivi. Pour Simon CHABROL, qui nous accompagne à cet entretien, « Les personnes s'intéressent maintenant aux choses du passé, à l'exemple des recherches généalogiques. Le monde d'aujourd'hui recherche ses racines. Dans le passé, les transmissions se faisaient de manière orale et rarement par écrit. Mon père, né en 1900, me racontait des histoires de son père : c'était du vécu simple et pas compliqué ». Ce postulat, s'intègre parfaitement aux liens qui se tissent maintenant entre la commune d'Urschenheim et celle de Saint-Barthélemy d'Agenais.
Son époux – 9 ans en 1940 - se rappelle également avoir hébergé une famille venant de Vallière les Metz durant toute la période de la guerre ; à ce moment il réside à une dizaine de kilomètres de Saint-Barthélemy d'Agenais. Les gens du Lot-et-Garonne sont tous marqués par cette période d'accueil d'une population venue d'autres horizons - chacun peut raconter sa propre histoire. Dans son cas personnel, il précise que des liens fraternels se sont créés avec cette famille et que les liens ont largement perduré après la guerre, notamment par des rencontres régulières.
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